Je ne suis qu'une chanson
2002
Kent
Le disque fut enregistré live durant trois soirées aux studios Davout, en présence d'un public choisi. Cette méthode limite l''expérimentation, mais renforce la cohésion entre musiciens. Nous jouions les 12 titres chaque soir.
Les ambiances de chaque titre furent affinées par la suite au studio Juno par les rajouts de quelques instruments supplémentaires. J'ai travaillé sans arrangeur afin d'entendre ce que j'avais réellement en tête et non les idées séduisantes d'une autre personne.
Dans les textes, je ne cherche plus à aborder des thèmes, ils se révèlent d'eux-mêmes au fil des mots. L'inconscient est maitre avec ses peurs, ses envies, ses obsessions. L'esprit est en alerte à l'affût des lapsus et des dérapages mentaux comme lorsque la pensée rencontre le rêve à l'instant de l'endormissement ou du réveil car ici se loge la poésie naturelle.
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Crédits
Kent : voix, guitares, programmations
François Lebleu : batterie, percussions, chamberlain, synthés, sampler
Arnaud Méthivier : accordéon
Pierre Mortarelli : contrebasse
Jean-Louis Solans : guitares, mandole
La Grande Sophie : voix sur "Nos amis les autres"
sample des musiciens d'eau du Cameroun sur "Au verso de l'amour"
Enregistré aux studios Davout & Juno
Mixé au studio + 30
Réalisation : Lionel Dussauchoy
assistants : Jean-Baptiste (Davout), Manu & Rico (Juno), Sylvain (+ 30)
(c) Photos Pierre Terrasson assisté de Nadège et Gilles
Stylisme : Joan Bich
Artwork : Julie Lecoeur
(p) Thoobett (c) AZ Universal 2002
Paroles : Kent Cokenstock
Musique : Arnaud Méthivier
J'aurais pu devenir
Un slogan publicitaire
Le plaisir d'un bon mot
Un échange épistolaire
Ou l'envol au long cours
D'un roman profond
Mais je suis une chanson
Si tu m'avais connue
Jeune vierge immature
Habillée d'un murmure
Et de notes ténues
Abandonnant mon corps
Sans une hésitation
Au délire indolore
D'un tendre accordéon
Si tu m'avais connue
Avant d'être une chanson
Si tu m'avais connue
Puis je me suis couchée
Sur une page blanche
Mais je dois être franche
J'ai dû résister
L'homme avait des idées
Noires comme un tombeau
Il me jetait des mots
Qui pouvait me tuer
Moi, j'ai dit "Attention
Je ne suis qu'une chanson"
Oui, j'ai dit "Attention"
J'ai bien cru alors
Finir mes jours à l'abandon
Mon frère, le remord
A su changer cette intention
J'ai connu des ratées
J'ai connu des ratures
Des sanglots d'écriture
Et des destins froissés
J'ai passé des nuits d'encre
À changer de transport
De parcours, de décor
Sans jamais lever l'ancre
Et pourtant dans le fond
Je ne suis qu'une chanson
Oui, pourtant dans le fond
Enfin le lendemain
D'une soirée d'ivresse
J'ai connu la caresse
Heureuse de l'entrain
Je n'étais plus chenille
Et sortais du tunnel
En déployant mes ailes
Alors j'ai vu le monde
Et ce qui m'attendait
Les rengaines trop gaies
Les danses furibondes
J'ai vu mes sœurs vénales
Mes cousines d'arrogance
Des messages en souffrance
Qui vais-je devenir
Que va-t-on faire de moi
Garderai-je la foi
Du meilleur à venir
J'aim'rais avoir le don
D'offrir des terres promises
Je me prends pour Moïse
Je ne suis qu'une chanson
J'aurai pu devenir
Un slogan publicitaire
Le plaisir d'un bon mot
Un échange épistolaire
Ou l'envol au long cours
D'un roman profond
Editons Thoobett
Paroles : Kent Cokenstock
Musique : Kent Cokenstock
Oui, souviens-toi d'un grand moment
D'un grand moment de plénitude
D'accord parfait, sourire au vent
Ou d'avenante solitude
Rappelle-toi cet abandon
Sans un effort ni faux-semblant
Alors dis-moi si j'ai raison
De penser qu'immanquablement…
Tous les souvenirs ont des regrets
Aucun mensonge n'y pourra rien
Le temps les ressasse à jamais
Tous les souvenirs ont du chagrin
Tous les souvenirs ont des regrets
Et souviens-toi des pires instants
De ces couteaux qui te lacèrent
Ils passent aussi le mur du temps
La mémoire a ses honoraires
Avec des si, avec des mais
Tu tentes d'autres hypothèses
Pour que perdurent les sommets
Que change le cours des malaises
Mais…
Tous les souvenirs ont des regrets
Aucun mensonge n'y pourra rien
Le temps les ressasse à jamais
Tous les souvenirs ont du chagrin
Tous les souvenirs ont des regrets
Et quand ils portent un prénom
Qui t'aura caressé la main
Même si ta vie a du bon
Même si chantent les lendemains
Un jour, au fond d'un autobus
Au détour d'une ressemblance
Ils viendront te chercher des puces
Fileront à ton cœur une danse
Car…
Tous les souvenirs ont des regrets
Aucun mensonge n'y pourra rien
Le temps les ressasse à jamais
Tous les souvenirs ont du chagrin
Tous les souvenirs ont des regrets
Editons Thoobett
Paroles : Kent Cokenstock
Musique : Kent Cokenstock/Camille Ballon
Écoute les paroles silencieuses
Dans le sillage d'un ange qui passe
Entre deux phrases ennuyeuses
D'un vieux parent dont tu te lasses
Elles n'ont pas de vocabulaire
Pas même l'idée d'être dites
Elles ont trop peur de te déplaire
De te faire prendre la fuite
Avant que la vie s'immobilise
Les paroles silencieuses disent :
"N'attends donc pas que je m'en aille
Pour m'avoir tant aimé
N'attends pas le méchant bye bye
Pour ne plus m'oublier"
Écoute les paroles silencieuses
Les ciels des dimanches en sont lourds
Celles des plus vieux sont pluvieuses
Un jour, idem, viendra ton tour
Tu les devines, sourde prescience
Dans la distraction d'un regard
Qui t'efface de sa conscience
Et te range dans un placard
Avant que la vie s'immobilise
Les paroles silencieuses disent :
"N'attends donc pas que je m'en aille
Pour m'avoir tant aimé
N'attends pas le méchant bye bye
Pour ne plus m'oublier"
Écoute les paroles silencieuses
Du timide et du maladroit
De l'ours et de la vaporeuse
Qui n'existe qu'à travers toi
Dans le vacarme des grandes gueules
Des rigolos qui n'en sont pas
C'est trop con de faire sa bégueule
Juste à deux pas de l'au-delà
N'attends donc pas que je m'en aille
Pour m'avoir tant aimé
N'attends pas le méchant bye bye
Pour ne plus m'oublier
N'attends donc pas que je m'en aille
Pour m'avoir tant aimé
N'attends pas le méchant bye bye
Pour ne plus m'oublier
Editons Thoobett
Paroles : Kent Cokenstock
Musique : Kent Cokenstock
Nos amis, les autres
Les miens et les vôtres
Ceux qui nous sont chers
Les surnoms lumières
Les prénoms repères
Nos amis d'enfance
Ou bien de la veille
Tant de confidences
Au creux de l'oreille
Tant de différences
Et pourtant pareils
Nos amis, les mâles
Autour d'une table
Parlent d'aventure
D'ivresse et d'azur
Entre deux mesures
Nos amies, les femmes
Fleuristes de l'âme
Cherchent des couleurs
Derrière un visage
Qui calment la peur
De l'entre-deux âge
Nos amis, les autres
Les miens et les vôtres
Nos amis, les autres
Les tiens, les miens, les nôtres
Nos amis qui meurent
Toujours avant l'heure
Nous restent fidèles
Jusqu'au bout du ciel
Nos faits et nos gestes
Grandioses ou modestes
Tout leur est ouvert
Tout leur est offert
Mieux qu'à Dieu le Père
Nos amis inconnus
Du coin de la rue
Du pays d'ailleurs
Ceux que la rumeur
Tient loin de nos cœurs
Au lieu de comprendre
Au lieu de s'apprendre
On attend la guerre
Et pour se distraire
On fait la causette
À nos amies, les bêtes
Nos amis, les autres
Les miens et les vôtres
Nos amis, les autres
Les tiens, les miens, les nôtres
Nos amis, les autres
Emma Productions / Editions Thoobett
Paroles : Kent Cokenstock
Musique : Arnaud Méthivier
On l'attend tous radiner chaque année
Par les carreaux des fenêtres fermées
Mais toujours il revient
À point plus ou moins
L'été qui rend beau et qui rend bien
Il a tout son temps pour l'éternité
C'est pas une raison pour se faire prier
La joie semble si loin
Quand la grisaille tient
Tête aux sandalettes jusqu'en juin
Tout est mieux dès que ça sent l'été
Et les demis panachés
Tout le monde est bien dehors
Et comme on est plus fort
On éteint la télé
On prend le soleil, on en fait le tour
Toutes les terrasses nous font la cour
Elles nous tiennent des discours
Elles nous parlent d'amour
La nuit tombée elles se croient en plein jour
Tout est mieux dès que ça sent l'été
Et les sardines grillées
Tout le monde a des projets
En forme de trajet
Vers une île enchantée
Tout va mieux dès que ça sent l'été
La vie prend des libertés
Le soleil la fait briller
L'avenir est bronzé
Dès que ça sent l'été
Les femmes se remettent au régime
Et les hommes transpirent dans les salles de gym
Y'a pas vraiment le choix
Il faut perdre du poids
La plage est prête à vous montrer du doigt
C'est le temps des promenades en vélo
Et des belles randonnées, sac au dos
Mais aussi des chaises longues
De la flemme et des tongues
Tandis que les enfants jouent au ping-pong
Tout est mieux dès que ça sent l'été
Et la sangria glacée
Tout le monde est bien luné
Et si on s'écoutait
On r'vendrait la télé
Tout va mieux dès que ça sent l'été
La vie prend des libertés
Le soleil la fait briller
L'avenir est bronzé dès que ça sent l'été
Emma Productions / Editions Thoobett
Paroles : Kent Cokenstock
Musique : Kent Cokenstock
Un jour de trop, un jour lucide
Noyé dans tout un tas d'histoires
Ça suffit, je me lève et je pars
Adieu les drames insipides
Le nez au vent, la tête en l'air
M'improvisant une vie plus claire
Sans même regarder en arrière
Sans voir ce qu'il y a devant
L'avenir vaut bien d'être un mystère
La tête en l'air, le nez au vent
Voilà, c'est là, c'est quand je veux
L'aventure au coin du désir
Changer, ne plus me voir venir
Agir plutôt que faire un vœu
À peine sorti dans la rue
Je souris aux larmes et aux nues
Je suis mon cœur en mouvement
Qui m'emmène au gré du temps
Le nez au vent, la tête en l'air
M'improvisant une vie plus claire
Sans même regarder en arrière
Sans voir ce qu'il y a devant
L'avenir vaut bien d'être un mystère
La tête en l'air, le nez au vent
Y'en a qui sont faits pour les normes
Toujours pointés dans les sondages
Adeptes de la mise en forme
Ils sont bonne pâte au modelage
Ils sont la fierté d'une nation
Ils sont le soleil des marchands
Ils sont la victoire en payant
Le prix de ne plus dire "non"
La vie n'est qu'une salle d'attente
Si ça leur dit, si ça leur chante
Personnellement ce qui m'tente
C'est plutôt la tangente
Elle prendra le temps qu'il me faut
Une petite heure, un millénaire
Cette partie d'incognito
Le nez au vent, la tête en l'air
Sans même regarder en arrière
Sans voir ce qu'il y a devant
L'avenir vaut bien d'être un mystère
La tête en l'air, le nez au vent
Emma Productions / Editions Thoobett
Paroles : Kent Cokenstock
Musique : Kent Cokenstock
Tout ce qui se dit sur l'amour
Deux cœurs qui battent le tambour
Le bonheur qui vous parcourt
De frissons nuit et jour
C'est la moitié du tour
L'eau de rose qui rend sourd
Entre les intervalles
L'amour, ça fait mal
L'amour, ça fait mal, l'amour
L'amour, ça fait mal, l'amour
L'amour, ça fait mal
Parlons de ce que ça coûte
Les insomnies, les doutes
L'âme au fond de la soute
L'esprit qui se dégoûte
La jalousie qui broute
La raison en déroute
Les silences qui empalent
L'amour, ça fait mal
L'amour, ça fait mal, l'amour
L'amour, ça fait mal, l'amour
L'amour, ça fait mal
On en crève, mais on n'en meurt pas
On en pleure et la prochaine fois
On se dit, s'il tend un appât
On sera moins fragile, on le croit
À la prochaine idylle
On sera plus habile
On va mener le bal
Et ça va faire mal, mon amour
L'amour, ça fait mal, l'amour
L'amour, ça fait mal, l'amour
L'amour, ça fait mal
Emma Productions / Editions Thoobett
Paroles : Kent Cokenstock
Musique : Arnaud Méthivier
Une nuit dans un rêve j'ai vu ce qu'est la vie
Un chemin dans la savane sous un ciel insoumis
Jalonné de boutiques où derrière des vitrines
Brillent des porcelaines ornées d'opaline
Belles porcelaines aux tendres harmonies
Vases délicats de promesses sertis
Que deux éléphants cherchant à se rejoindre
Brisent en morceaux en tentant de s'étreindre
Ce sont nos amours ces vases en équilibre
Entre la passion et l'envie d'être libre
Nous les éléphants, maladroits empotés
Traversons des vies jonchées de pots cassés
Moi, qui suis jeune à voir, qui suis jeune à vivre
Qui veut des lendemains en peinture naïve
Comment puis-je bien croire que sous mon épiderme
Se cache le cœur lourd d'un pauvre pachyderme
Triste pachyderme qui remue de la tête
En pleurant le vase qu'il a réduit en miettes
Ses trop grosses pattes cherchent à recoller
En le caressant le beau vase brisé
Ce sont nos amours ces vases en équilibre
Entre la passion et l'envie d'être libre
Nous les éléphants, maladroits empotés
Traversons des vies jonchées de pots cassés
Et pourtant je connais bien des pièces de musée
Qui durent toute une vie sans même s'ébrécher
Certains éléphants disent : "Y'a pas de mystère
Un vase aussi parfait, ça sent le faussaire"
Pour un coup de cœur devenu coup de tête
L'objet de valeur passe par la fenêtre
Brisé le ménage au pied d'une table rase
Mort à la brocante le plus joli des vases
Ce sont nos amours ces vases en équilibre
Entre la passion et l'envie d'être libre
Nous les éléphants maladroits empotés
Traversons des vies jonchées de pots cassés
Traversons des vies jonchées de pots cassés
Traversons des vies jonchées de pots cassés
Traversons des vies jonchées de pots cassés
Emma Productions / Editions Thoobett
Paroles : Kent Cokenstock
Musique : Kent Cokenstock
Adieu les Bons Dieux de tout pays
Retournez dans votre chapeau
La vie sur Terre aujourd'hui
Se passe de vos effets spéciaux
Restez pas là, tout démunis
Tout petits dans vos oripeaux
À faire la manche à la sortie
Des stades et des cinés porno
À nous la vie sans complexes
À nous de refaire le monde
D'inventer les bons réflexes
Avant que les neiges fondent
Adieu Durutti, le Grand Soir
Les poings levés de la discorde
Plateau télé, fin de l'histoire
Pleins feux sur la vie monocorde
L'argent sourit sur les trottoirs
Répandant sa miséricorde
Des confettis comme exutoire
Contre des envies de désordre
À nous la vie sans complexes
À nous le meilleur des mondes
Du pain, des jeux et du sexe
Tant pis si les neiges fondent
Liberté chérie
Finie l'amnésie
Retrouve tes esprits
Ton cœur d'insoumise
Tes colères exquises
Au goût d'anarchie
La vie sans complexes, elle en jette
Il suffit d'un rien d'arrogance
Elle en jette aussi par la fenêtre
Elle a comme ça des défaillances
Emma Productions / Editions Thoobett
Paroles : Kent Cokenstock
Musique : Kent Cokenstock
Les miettes qui tombaient de ta bouche
Quand tu riais confiant
Fort d'un présent si peu farouche
Qu'on croit qu'il dure tout l'temps
La main sous la table sur un genou tendre
La vie formidable se laisse prendre
Comme le pain dans la corbeille
Au milieu des merveilles
Tout ce pain que l'on jette
Aux lendemains de fête
Ce pain qu'on oublie
Entre deux appétits
Tout ce pain qui s'émiette
Dans les plis des serviettes
Et sur les planchers vernis
Qui tombe sans bruit
Les miettes que des moineaux méfiants
Picoraient en cachette
Entre tes jambes de géant
Quand tu parlais conquête
Les lauriers sur la tête
Aux lendemains de fête
Ce pain que l'on jette
Pour une fantaisie
Entre deux appétits
Ce pain qu'on oublie
Le pain superflu
Auquel on s'habitue
Pain à l'abandon
Nourriture aux cochons
Tout ce pain qui s'émiette
Dans les plis des serviettes
Et sur les planchers vernis
Qui tombe sans bruit
Les miettes s'envolèrent sous le vent
Des moineaux en colère
Quand ils sont devenus méchants
Comme des coups de cutter
Chez les géants voici qu'on tue
Pour un petit quignon de pain perdu
Les lauriers sur la tête
Aux lendemains de fête
Ce pain que l'on jette
Pour une fantaisie
Entre deux appétits
Ce pain qu'on oublie
Le pain superflu
Auquel on s'habitue
Pain à l'abandon
Nourriture aux cochons
Toute cette pluie de miettes
À la queue des comètes
À la queue des comètes
Tout ce pain que l'on jette
Sur les planchers vernis
Qui tombe sans bruit
Emma Productions / Editions Thoobett
Paroles : Kent Cokenstock
Musique : Kent Cokenstock
Y'avait tes jambes à grimper aux buildings
Dans cette ville qui se barrait en couilles
Veste en faux cuir, les deux mains dans les fouilles
Tu musardais reluquant les vitrines
Regard en biais, le pouls dans un shaker
Je suis passé près de toi, invisible
Tout en moi jouait la corde sensible
Tout sauf une idée têtue dans mon cœur
Les parapluies, les larmes sur les murs
Et mon futur au crédit de l'ennui
Sans que tu saches, je t'ai alors promis
Que je t'aim'rais, ma chérie, sois en sûre
Je t'aimerais si je rate le coche
Si aussi loin que me porte mes ailes
Je n'entrevois pas d'échappée plus belle
Que tes jambes pour une vie moins moche
Je voudrais partir un jour
Au pays d'où l'on ne revient pas
Changer le cours d'un parcours
Qui s'égare dans mon agenda
J'aim'rais découvrir là-bas
Au pays d'où l'on ne revient pas
La rassurante évidence
De n'être pas mort déjà
Vois-tu, ma belle, les promesses de lune
Dans ces vitrines à la gloire de l'instant
Les poses de magazines pour conquérants
Le collagène pour séduire la fortune
Je n'en veux plus, dommage pour tes jambes
Comme un bonheur qui me prend par la queue
Mon cœur se serre en desserrant le nœud
D'un lien possible avant qu'il ne me pende
Je voudrais partir à temps
Au pays d'où l'on ne revient pas
Voir des soleils au couchant
Parfum zamal et senteur combava
J'aim'rais dégoter là-bas
Au pays d'où l'on ne revient pas
Un remède à l'impatience
De n'être pas mort déjà
Je voudrais partir ce soir
Au pays d'où l'on ne revient pas
Une île en forme d'espoir
Lovée autour d'une caldera
J'aim'rais apprendre là-bas
Au pays d'où l'on ne revient pas
Que je peux vivre deux fois
Avant d'être mort déjà
Y'avait tes jambes à grimper aux buildings
Tu musardais reluquant les vitrines
Emma Productions / Editions Thoobett
Paroles : Kent Cokenstock
Musique : Kent Cokenstock
Elle va, elle vient
Traverse le temps et les mers
Comme un passager clandestin
Sur le cargo de l'univers
Elle pave d'or
Les tunnels qui mènent à l'aurore
Où nos âmes en décapotable
Coursent des vertiges ineffables
Elle rit, elle pleure
Elle se démène
Elle vit, elle meurt
C'est l'aventure humaine
Elle bivouaque
Allume des feux sur le tarmac
Et nos voix se touchent et se greffent
Tracent des plans d'aéronefs
Elle vient, elle va
Valse indigène en aléa
Elle courbe la moindre évidence
Elle a la riposte des sens
Sur un cheval
En ULM
Elle a son charme
C'est l'aventure humaine
Elle rit, elle pleure
Elle se démène
Elle vit, elle meurt
C'est l'aventure humaine
L'aventure humaine
Elle en vaut la peine
L'aventure humaine
Elle en vaut la peine
Dans les étoiles
Dans les cavernes
Elle a son charme
C'est l'aventure humaine
Quand tu te lèves
Pour accompagner à l'école
Ta part d'inédit pour demain
Tu le sais bien, c'est encore elle
Quand tu te tiens
Comme une quille parmi les chiens
Le poing levé, le cœur ouvert
C'est encore elle que tu rejoins
Au son des tam-tams
Du BPM
Elle a son charme
C'est l'aventure humaine
Elle rit, elle pleure
Elle se démène
Elle vit, elle meurt
C'est l'aventure humaine
Elle a son charme
C'est l'aventure humaine
Elle a son charme
C'est l'aventure humaine
Nous voilà, sinistres Auguste
Entortillés dans notre sort
Un lot d'épées de Damoclès
Au-dessus de nos coffres-forts
Des rois du rire à la gouverne
Des caméras en miradors
Nous avons pour sauver la Terre
Des avocats et des notaires
Nous avons armé les étoiles
Et breveter l'imaginaire
Nous avons le subliminal
Pour acheter des courants d'air
Nous avons le monde à l'écran
La connaissance à la sauvette
Nous avons les leçons d'antan
Sur de la mémoire en barrette
Délaissé l'infiniment grand
Mis le bonheur en éprouvette
Nous avons des boucs émissaires
Nos identités à la carte
Nos vies privées sur questionnaire
Et 1984
Nous avançons sourire aux lèvres
L'esprit sanglé dans nos corps sains
Des logos sur nos rêves mièvres
Des marchands déguisés en saints
Que nous prenons pour des héros
Nous préférons mourir idiot
Et pourtant
Elle rit, elle pleure
Elle se démène
Elle vit, elle meurt
C'est l'aventure humaine
Emma Productions / Editions Thoobett