Embalao
1985
Kent
Embalao
À l'origine, ce disque aurait pu être réalisé par Paul Weller et le Style Council. J'avais rencontré Paul à Londres, il était partant. Mais CBS (futur Sony), chez qui je suis en contrat, n'en voit pas l'intérêt. Ce qui envenime des rapports déjà conflictuels entre le label et moi.
Dès Starshooter, un homme a compté énormément dans ma carrière. Il s'agit de Philippe Constantin. Il fut mon éditeur musical jusqu'en cette année 1985. Il devient alors directeur de Barclay. CBS vient de me rendre mon contrat. Philippe Constantin me signe sur Barclay.
Je choisis François Bréant pour produire ce mini LP, un format apprécié à l'époque. Le courant passe bien entre nous. Je viens de faire avec lui mon dernier 45 tours chez CBS. Sur l'album, il y a « Un avion pour l'Angleterre » dont la musique est de Paul Weller, vestige du projet inabouti ensemble. Il y a le single « On veut des héros » et surtout « Cosimo Liparti », première chanson de mon répertoire à s'inspirer de la Chanson Française traditionnelle. En 1985, c'est franchement décalé.
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Crédits
Kent : voix
Fred Bouteille : guitares
François Bréant : claviers, programmation synthés
Marc Chalosse : piano, claviers
Gilles Coquard : basse
Richard Galliano : accordéon
Michel Gaucher : saxophone
Eric Giausserand : trompette, bugle
Denis Martins : batterie, percussions
Frédérique Gengenbaca & Albane Alcalay : choeurs
Sauf pour "Slow d'avant"
Pascal Arroyo : basse
Manu Lacordaire : percussions
Patrice Tison : guitares
Réalisation et arrangements : François Bréant
Ingé son : Hervé Marignac
Enregistré aux studios + 30 et Ramsès
Mixé au studio Ramsès
(c) Photos : Jacques Armand
Illustrations : Kent
Artwork : Etienne Robial
(p) et (c) Barclay
Musique : Kent Cokenstock
On veut des héros des héroïnes
Loin de la vérité mesquine
Des héros qui fascinent
On veut des héros des héroïnes
Gagnant et battant les grises mines
Quotidiennes qui nous minent
Des qui nous rendent bien plus heureux
Qu'attendre d'être deux
Des qui nous secoueraient plutôt que
D'attendre d'être vieux
Des qui riraient de tout ce qui peut
Nous nuire à être mieux
On veut des héros des héroïnes
Loin de la vérité mesquine
Des héros qui fascinent
On veut des héros des héroïnes
Gagnant et battant les grises mines
Quotidiennes qui nous minent
Des qui nous tiennent mieux en éveil
Qui nous tirent du sommeil
Des qui nous parlent au creux de l'oreille
Des qui nous émerveillent
Des qui nous disent qu'on n'est pas pareil
Qu'on n'est pas appareil
Qu'on allume et qu'on arrête
Quand on est usé on nous jette
Malgré nos cœurs qui rouspètent
C'est la raison qui fait
Qu'on veut des héros
On veut des héros des héroïnes
Loin de la vérité mesquine
Des héros qui fascinent
On veut des héros des héroïnes
Gagnant et battant les grises mines
Quotidiennes qui nous minent
Editons Thoobett
Musique : Kent Cokenstock
Etait-ce bien la peine de traquer l'aventure
Dans les sables d'Afrique
Par l'envie d'un oubli détraquant la lecture
D'un destin inique
Il arrive des fois à cause d'une idiote
Ou d'un coup de gueule tragique
Que l'on vende son âme à l'étrangère légion
Plutôt qu'aux soins psychiatriques
Quelle vie qu'il dit
Ailleurs ou près d'ici
Y'a pas de place pour les repentis
Faut faire gaffe aux coups de fusils
Quelle vie qu'il dit
Là-haut du Paradis
Il a vue sur nos tragédies
Et il en rit
Cosimo Liparti
Il arrive qu'après des années de désert
Bruni par le soleil
On ait purgé sa peine on ait purgé sa chair
Qu'on soit plus jamais pareil
À côtoyer les souks et les beautés berbères
S'éveille une sagesse
Qui pousse à fuir les hommes et leur putain de guerre
Et plus faire de pataquès
Quelle vie qu'il dit
Ailleurs ou près d'ici
Y'a pas de place pour les repentis
Faut faire gaffe aux coups de fusil
Quelle vie qu'il dit
Là-haut du Paradis
Il a vue sur nos comédies
Et il en rit
Cosimo Liparti
Mais même au fond d'un trou entouré de plus rien
Surgit toujours le malaise
Ça peut être la police un vieux copain gangster
Ou un grand con balaise
Un inconnu charnu à l'haleine chargée
À la chasse aux lapins
Pas charmant pour un rond déchargeant ses cartouches
Sur un homme de bien
Quelle vie qu'il dit
Ailleurs ou près d'ici
Y'a pas de place pour les repentis
Faut faire gaffe aux coups de fusil
Quelle vie qu'il dit
Là-haut du Paradis
Il a vue sur nos stratégies
Et il en rit
Cosimo Liparti.
Editons Thoobett
Musique : Paul Weller
Face à tout effort inutile
Pour nous rendre la vie facile
Face à la peur de te déplaire
J'ai pris un avion pour l'Angleterre
Qu'est-ce qu'un amour qu'on mène à la
Casse croyant avancer d'un pas
Qu'est-ce que tout sacrifier pour plaire
Je préfère l'avion pour l'Angleterre
Ce qu'il y a de mieux à faire
Et fuir les souvenirs qui font
Feu à chaque nouvelle question
Fuir avant d'être en colère
Et prendre un avion pour l'Angleterre
Désormais tu vis dans ma tête
Comme l'on déjà dit les poètes
C'est trop beau pour qu'on le répète
Mais ...
Face à tout effort inutile
Pour nous rendre la vie facile
Face à la peur de te déplaire
J'ai pris un avion pour l'Angleterre
Ce que j'ai vraiment de mieux à faire
Larmes dernier coup d'épée du
Charme vous me faites guère d'effet
Larmes cessez de me distraire
Je suis dans l'avion pour l'Angleterre
Pour l'Angleterre
Pour l'Angleterre
Pour l'Angleterre
Musique : Genesis Gospel Singer
Paris est toujours au bout de tout
Paris est toujours au bout de tout
Pour tous les pinceaux
Pour tous les pianos
Paris peu ou prou
Paris est au bout de tout
Guindé d'illusions
Bardé de maladresses
Paris Gare de Lyon
Nous voit serrer les fesses
On est la moisson
Paris le tiroir-caisse
La tournée des grands
Le carnet plein d'adresses
Le vent des absents
Souffle sur les promesses
Coincer les présents
Réclame des prouesses
Paris est toujours au bout de tout
Paris est toujours au bout de tout
Dessinez pinceaux
Résonnez pianos
Paris peu ou prou
Paris est au bout de tout
Paris est toujours au bout de tout
Paris est toujours au bout de tout
Balisez pinceaux
Magouillez pianos
Paris peu ou prou
Paris est au bout de tout
Émigré de province
L'issue n'est pas facile
Si Paris t'évince
Que d'efforts qui rempilent
Mais si Paris en pince
Pour toi c'est l'exil
Y'a ceux qui résistent
Et puis y'a ceux qui cèdent
Qui suivent la piste
Paris les possède
Paris égoïste
Jamais rien ne concède
Paris est toujours au bout de tout
Paris est toujours au bout de tout
Magouillez pinceaux
Balisez pianos
Paris peu ou prou
Paris est au bout de tout
Paris est toujours au bout de tout
Paris est toujours au bout de tout
Pour tous les pinceaux
Pour tous les pianos
Paris peu ou prou
Paris est au bout de tout
Paris est au bout
Paris est au bout
Paris est au bout de tout
Musique : Jean Clerc
En bas
Quand on lève la tête
On devine que c'est la fête
Là-haut
En bas
Y'a bien des pelles
Pour faire des trous
Y'a pas d'échelle
Pour là-haut
En bas
Pour faire soleil
On peint les murs
Parce que l'azur
Est là-haut
En bas
On est si terre-à-terre
Qu'être grand c'est s'envoyer en l'air
Là-haut
Mais on en a vu qui
Là-haut
On en a connu qui
Là-haut
Qui ont réussi et
Là-haut
Qui se sont envolés
Là-haut
Y'en a même qui tombent du ciel
C'est ceux-là qui nous révèlent
Comme c'est beau là-haut
En bas
On dit n'importe quoi
Pour se cacher qu'y a d'la joie
Là-haut
En bas
Y'en a même pour dire
Que la vie elle est pire
Là-haut
Mais on en a vu qui
Là-haut
On en a connu qui
Là-haut
Qui ont réussi et
Là-haut
Qui se sont envolés
Là-haut
Y'en a même qui tombent du ciel
C'est ceux-là qui nous révèlent
Comme c'est beau là-haut
Dès que l'on s'agite
En bas
On est prêt à tout pour
Là-haut
Pour toucher au mythe
Là-haut
Aller faire un tour
Là-haut
Alors pour y voir
Là-haut
On prend le pouvoir
Là-haut
On refait les lois
Là-haut
Pour que ceux d'en haut
Aillent en bas
Et on sort la trique
Là-haut
Pour vaincre le trac
D'en bas
Et on devient flic
Là-haut
Pour jouer au crack
En bas
Et l'on est si bien en haut
Que ceux d'en bas restent en bas
Oui l'on est si bien en haut
Que ceux d'en bas restent en bas
Editons Thoobett
Musique : Kent Cokenstock
Il a ainsi ressurgi en pleine nuit
D'un transistor yougoslave un peu pourri
Dans un bus en partance
Vers d'autres îles au soleil d'autres danses
Toute ma sympathie à la radio de Belgrade
Pour cette mélancolique promenade
Comme la madeleine
De celui que je n'ai jamais lu sans peine
Au son de l'orchestre
C'est treize années passées que je défenestre
Si j'étais un cinéma
Il y a des fois je serais le Rex
Si j'étais un cinéma
Mais la mémoire est trop complexe
Un slow d'avant
Soudainement
C'est le déluge des souvenirs
Qui soupirent
Un slow d'avant
Qui dans l'instant
Met toute chose hors d'état de me nuire
Un slow d'avant
C'est un moment
Perdu entre les secondes et les ans
Un slow d'avant
Et fout le camp
Ses valises à la main le cours du temps
À vrai dire c'est un peu un exil
Volontaire
Un voyage surprise loin de la terre
Ici tout vous appartient
Les vivants et les morts sauf le destin
Mais l'on peut s'y perdre
Comme sous la ville de Nantes le cours de l'Erdre
Si j'étais un cinéma
Il y a des fois je serais le Rex
Si j'étais un cinéma
Mais la mémoire est trop complexe
Un slow d'avant
Soudainement
C'est le déluge des souvenirs
Qui soupirent
Un slow d'avant
Qui dans l'instant
Met toute chose hors d'état de me nuire
Un slow d'avant
C'est un moment
Perdu entre les secondes et les ans
Un slow d'avant
Et fout le camp
Ses valises à la main le cours du temps
Editions Clouseau
Musique : Kent Cokenstock
En pleine brousse
En pays afro
Elle fait son boulot
Aux trains qui toussent
Aux gens qui ont chaud
Elle vend des journaux
Oh oh
Oh oh
La gare est une île en fer
Oh oh
Oh oh
Son kiosque est un port en verre
Plus que l'envie d'esquimaux glacés
Celle de baisers chauds
Au regard de cette Bamiléké
Me prend à la peau
Oh ma Bamiléké
Tu tiens ma vie
Comme un fruit à croquer
Et tu en ris
Oh ma Bamiléké
Dans les orties
Tu me jettes dégoûtée
Et tu t'enfuis
Passent les jours et ça fait depuis
Que je clandestine
J'aime ta peau que tu me prescris
Comme de la morphine
Oh oh
Oh oh
Aujourd'hui je suis foiré
Oh oh
Oh oh
Et toi sur les Champs-Élysées
Oh ma Bamiléké
Tu tiens ma vie
Comme un fruit à croquer
Et tu en ris
Oh ma Bamiléké
Dans les orties
Tu me jettes dégoûtée
Et tu t'enfuis
En pleine brousse
En pays afro
Je fais mon boulot
Aux trains qui toussent
Aux gens qui ont chaud
Je vends des journaux
Oh ma Bamiléké
Tu tiens ma vie
Comme un fruit à croquer
Et tu en ris
Oh ma Bamiléké
Dans les orties
Tu me jettes dégoûtée
Et tu t'enfuis
Editions Thoobett