Le temps des âmes Musique de l'artiste Kent,




Le temps des âmes

2013

Kent
Kent

Le temps des âmes

Familier de Berlin depuis de nombreuses années, Kent donne en 2012 deux concerts piano-voix avec Marc Haussmann au Corbo, un cabaret de Kreuzberg. C'est une révélation. "J'ai ressenti, dit-il, une liberté comme je n'en n'ai pas connue sur scène depuis des années, j'ai alors cessé de me poser la moindre question sur l'album à venir".
"Le Temps des Âmes", première chanson écrite, sera le fil conducteur du disque qui passe "du murmure à l'expressionnisme" de formes presque conventionnelles à une météorologie musicale étourdissante.
Une voix, un piano. L'album dialogue de Kent avec le piano de Marc Haussmann. Ian Caple assure la réalisation et le mixage. Une aventure de musique, de mots, de liberté, dans laquelle Kent se met à nu et chante sa vérité sur l'amour, le plaisir, le temps qui passe .... Et il offre une version magnifique d'une chanson longtemps inédite de Jacques Brel "Avec élégance".

Il existe également :

Une édition limitée en CD comportant un bonus de 6 titres live enregistrés Salle Edouard Herriot (Lyon) le 18 Mai 2013 : Devant le néant, Je suis un kilomètre, Tous les mômes, Cash, Juste quelqu'un de bien, Les vraies gens.

Une édition double vinyle comportant un bonus de 4 titres enregistrés Salle Edouard Herriot (Lyon) le 18 Mai 2013 : Devant le néant, Je suis un kilomètre, Tous les mômes, Cash.

La prise de son des titres live a été réalisée par Wladimir Sorokine et le mixage par Marc Haussmann.

Le CD, Le CD édition limitée et le double vinyle sont disponibles à la rubrique du Shop du site, suivre ce lien

Télécharger la chanson J'aime un pays du bonus live
(PC : faire un clic droit. MAC : cliquer sur "ctrl" puis "enregistrer la cible sous")

Crédits

Kent : Voix, guitare acoustique, harmonica, percussions, synthétiseur, koto
Marc Haussmann : pianos, wurlitzer, orgue hammond, claviers divers, synthétiseur
Réalisation et mixage : Ian Caple assisté de Joël Theux
Enregistré au Studio Klein Leberau (Alsace)
Mixé au Studio Yellow Fish (Sussex)
Masterisé à la Source par Jean-Pierre Chalbos assisté de Mathieu Bameulle
Photo de couverture et conception graphique Frank Loriou
Photos intérieur livret Knut Stritzke
(c) & (p) Thoobett

Durée : 00:29
Musique : Kent - Marc Haussmann


Instrumental

Editions Thoobett
Durée : 03:33
Paroles : Kent
Musique : Kent


Je t'offre une ombre berlinoise
En plein été continental
Une longue blonde qui pavoise
Sur un Pégase à pédales
Je t'offre des rues nonchalantes
Des rires dans les Kindergarten
Un mur qui meurt en plaies béantes
Une Europe Unter den Linden

Je t'offre deux côtés du monde
Sur les bords du Landwehrkanal
Quand l'Est et l'Ouest se confondent
L'Orient tire une diagonale

Je t'offre Rosa Luxembourg
Qui n'est plus qu'une fille de rue
Mauerpark et alentour
Où j'envisage l'inconnu

Je t'offre les ailes du désir
Un air de "Johnny spielt auf"
La vie des autres à retenir
Tous les avions de Tempelhof
Des piercings et des tatouages
Des cheveux rasés, des cheveux teints
Toute une Babylone en voyage
Et des bières jusqu'au petit matin

Je t'offre aussi des avenues
Comme des couloirs aériens
Un flot de vélos continu
Des Ottomans et des Aryens

Des Trabant que le temps chasse
Des façades à ressusciter
Mes illusions dans une impasse
Sur la Schönhauser Allee

Je t'offre mes nuits allemandes
Ma solitude à Helmoltz Platz
Un avenir que j'appréhende
Ma dépression ou son ersatz

Je t'offre un cri de Blixa Bargeld
Prenzlauer Berg en vitrine
Bin ich feige oder ein Held?
Werd so wirklich wissen, was ich bin
Bin ich feige oder ein Held?
Könntest du mir sagen, was ich bin


Editions Thoobett
Durée : 04:04
Paroles : Kent
Musique : Kent


Assis sur le perron ce garçon
Qui livrait à l'abandon sa mélancolie
C'était moi
Qui se rêvait en Rimbaud, Morrison, Jésus-Christ
En ressassant des mots d'amour aphone
C'était moi

Assis à mes côtés, tellement désinvolte
Le regard azuré, l'assurance d'un colt
C'était toi
Tu n'avais qu'à sourire et la ville s'ouvrait
Et les filles de jouir et je disparaissais
Derrière toi

Les jeux sont faits, on pouvait le penser
La vie serait ce coin d'éternité

Mais rien n'est fait, rien n'est fait pour durer
Ni les joies ni les peines ni la fatalité
Non rien n'est fait, rien n'est fait pour durer
Ni la chance ni les regrets
Ni même l'éternité

Non, la vie n'est jamais ou si peu écrite
Le destin, c'est du vent, pas un monolithe
Tu le vois

Le tien n'a pas suivi ta ligne de chance
La faute à quoi, à qui, mais quelle importance
À la fois

Les jeux sont faits, on pourrait le penser
La vie serait ce coin d'éternité

Mais rien n'est fait, rien n'est fait pour durer
Ni les joies ni les peines ni la fatalité
Non rien n'est fait, rien n'est fait pour durer
Ni la chance ni les regrets ni même l'éternité
L'éternité
L'éternité
L'éternité

On est sur le perron et cet homme assis
Qui pleure à l'abandon un bonheur maudit
C'est bien toi

Et moi qui n'étais rien qu'un reflet de toi
Je te soutiens pour te tenir droit
Et tu vois

Les jeux sont faits, tu pourrais le penser
La vie serait ce trou d'éternité

Mais rien n'est fait, rien n'est fait pour durer
Ni les joies ni les peines ni la fatalité
Non rien n'est fait, rien n'est fait pour durer
Ni la chance ni les regrets ni même l'éternité
Ni la chance ni les regrets ni même l'éternité


Editions Thoobett
Durée : 02:10
Paroles : Kent
Musique : Jacques Bastello


S'en vont les mots s'en vont
Et leur sens de nos sens se dénoue
Et nos corps aussi s'en iront
Il ne restera rien de nous
Que des pensées sans trame
Voici venu le temps des âmes

Et coulent coulent à perdre pied
Les larmes de nos yeux usés
De la fatigue à l'abandon
La joie libérée, le pardon
Lâchez prise au chant du charme
Voici venu le temps des âmes

Sauver la flore et la faune
Sculpter de virtuelles icônes
Reculer pour mieux se mentir
Préférer la peur et le pire
Pourtant nos dénis le proclament
Voici venu le temps des âmes

Et toute cette chair délétère
Dont on ne sait qui ou quoi faire
Qu'on voudrait séparer du temps
Pour mourir jeune à deux cents ans
Parce que vieillir est un drame
Voici venu le temps des âmes

S'en vont les mots s'en vont
Et leur sens de nos sens se dénoue
Et nos corps aussi s'en iront
Il ne restera rien de nous
Voici venu le temps des âmes
Voici venu le temps des âmes


Editions Thoobett
Durée : 03:43
Paroles : Kent
Musique : Kent


Qui l'eut cru, mon amour, que l'on irait si loin
Tant d'autres à mi-parcours se sont lâchés la main
Fatigués de se voir, lassés de se connaître
Ils vident les tiroirs, enjambent la fenêtre

Qu'avons-nous, mon amour
Pour résister au temps
Quand d'autres se déchirent
Ou vivent en s'ignorant
Peut-être avons-nous fait le chemin à l'envers
Qui sommes-nous, mon amour,
Pour ne pas être amers

Vu d'avion, notre amour,
Pour ceux qui le survolent
Ressemble à une plaine, un bien paisible atoll
Nous nous contenterions d'une mièvre romance
Sans avoir jamais eu de zone de turbulence

Pourtant nous avons eu des glaciers, des déserts
Des éboulements de ciel,
Des tensions d'avant-guerre
Et le doute nous traque encore au fil des ans
Mais ravive en nos corps l'envie de confluent

Qu'avons-nous, mon amour,
Qui coule dans nos veines
Pour n'avoir jamais cédé aux chants de haine
On les entend partout, on les entend pourtant
Nous ne sommes ni sourds ni saints ni morts vivants

Nous n'avons jamais cru tous deux
Au grand amour
Celui des rêves bleus sous la lune glamour
Tu ne fus jamais mienne et je ne fus que moi
Libres d'être nous-mêmes est notre seule loi

Qui l'eut cru, mon amour,
Que l'on irait si loin, si loin, si loin
Tant d'autres à mi-parcours
Se sont lâchés la main


Editions Thoobett
Durée : 03:50
Paroles : Kent
Musique : Kent


Ça fait longtemps qu'on est là debout
Face à la lumière
Elle nous a fait cogner des cailloux
Traquer les éclairs
Pour elle on a pris des coups
Et tuer nos frères

Pour approcher la lumière
Papillons dans l'univers
Et repousser les frontières
De la nuit

On est descendu dans la vallée
Apprendre à l'école
On a chassé les illuminés
Casser leurs idoles
On a bâti des nouveaux quartiers
Des mégalopoles

Pour accrocher la lumière
Des reflets dans les verrières
Et repousser les frontières
De la nuit

Des flambeaux, des chandelles
Des ampoules halogènes
Des néons, des réverbères
Des light-shows, des lasers
Des idées incendiaires
Des brasiers nucléaires

Pour encore plus de lumière
Éclabousser l'univers
Et repousser les frontières
De la nuit

Des villes en plein jour après minuit
Extraordinaires
Fukushima, mon amour
Qu'est-ce que t'en dis
Face à la lumière
Face à la lumière
À la lumière


Editions Thoobett
Durée : 02:09
Paroles : Kent
Musique : Kent


Il donne rendez-vous au Starbuck
Il a son profil sur Facebook
L'espèce de jeune con qui est en moi

Il boit la bière à la louche
Il s' laisse embrasser sur la bouche
Par tout l' monde le jeune con qui est en moi

Il pense que les gens de ma génération
Ont des pensées d'occasion
Le jeune con qui est en moi

Quand il me voit dans une glace
Il croit qu'un autre a pris sa place
L'espèce de jeune con qui est en moi

Ça fait 30 ans qu'il veut mourir
A 20 ans pour ne pas se voir vieillir
Le jeune con qui est en moi

Si une femme de mon âge me drague
Il croit qu'elle s'est trompée d'étage
L'espèce de jeune con qui est en moi

Il croit que le monde entier l'attend
C'est carrément encourageant
Pour le vieux con qui est en moi

Mais les projets qu'il a plein la tête
Il les remet à perpète
L'espèce de jeune con qui est en moi

Il ne supporte pas d'être transparent
Aux yeux des adolescents
L'espèce de jeune con qui est en moi

Il en sait trop maintenant
Pour se croire encore innocent
L'espèce de jeune con qui est en moi

Il n'écoute pas mes avertissements
Il s'en prend toujours plein les dents
Le jeune con qui est en moi

Il bouge trop, il se couche tard
Il va finir par m'avoir
L'espèce de jeune con qui est en moi

L'espèce de jeune con qui est en moi
L'espèce de jeune con qui est en moi
L'espèce de jeune con qui est en moi
L'espèce de jeune con qui est en moi


Editions Thoobett
Durée : 02:58
Paroles : Jacques Brel
Musique : Jacques Brel - François Rauber


Ediitons Jacques Brel
Durée : 03:19
Paroles : Kent
Musique : Kent


Pour les Victoires et les Molières
Pour les Césars, le Pulitzer
Pour les Oscars ou un bras de fer
Garder une part, j'suis volontaire

Trouver des traces de vie sur terre
Un sourire dans le RER
Attaquer les banques au Kärcher
Rien n'me résiste, j'suis volontaire

Volontaire
Volontaire
Rien n'me fait peur, je suis volontaire
La gloire et l'argent m'indiffèrent
Mais pour le sport je suis volontaire
J'suis volontaire

Lever le voile et les barrières
Serrer dans mes bras l'étrangère
Cracher les raisins d'la colère
Si ça dérange, j'suis volontaire

Stopper un char avec une pierre
Juste pour l'art et la manière
La mort en face, l'amour par terre
Garder une place, j'suis volontaire

Volontaire
Volontaire
Rien n'me fait peur, je suis volontaire
La gloire et l'argent m'indiffèrent
Mais pour le sport je suis volontaire
J'suis volontaire

Tu sais quoi ?
La vie est trop courte
Quand on n' la prend pas de travers
Y' a des trésors sur les fausses routes
Et des erreurs salutaires

Aller voir ailleurs la lumière
Danser en marge des plans d'carrière
Loin, loin de la folie ordinaire
La liberté, j'suis volontaire

Volontaire
Volontaire
Rien n'me fait peur, je suis volontaire
La gloire et l'argent m'indiffèrent
Mais pour le sport je suis volontaire
J'suis volontaire

Volontaire
Volontaire
Rien n'me fait peur, je suis volontaire
La gloire et l'argent m'indiffèrent
Mais pour le sport je suis volontaire
J'suis volontaire


Editions Thoobett
Durée : 04:07
Paroles : Kent
Musique : Kent


C'est un petit matin mouillé tranquille
Avant que ne se réveille la ville
Encore immobile

C'est une nuit qui se retire du lit
Sans faire trop de vagues sans faire
Trop de bruits

C'est la rue dans le soleil levant
Un café ouvert et le désir croissant
D'un croissant

Et si c'était un jour sacré
Un jour où l'on oublie la donne
Et si c'était là le secret
Toutes les vanités qu'on abandonne

Marcher un peu jusque vers l'avenue
Le cœur en paix, la tête nue
Sans le moindre but

Partir à jamais sans se retourner
Ou tout simplement faire le tour
Du quartier

C'est un instant égaré
Le temps s'est peut-être
Arrêté au café

Et si c'était un jour sacré
Où la vie ne pèse plus des tonnes
Et si c'était là le secret
Toutes les vanités qu'on abandonne

Et si c'était un jour sacré
Un jour où l'on oublie la donne
Et si c'était là le secret
Toutes nos vanités qu'on abandonne


Editions Thoobett
Durée : 03:54
Paroles : Jacques Bastello
Musique : Kent


C'était un temps pas si longtemps
Où l'horizon portait un nom
Ellis Island

Pour lui on quittait son pays
Travail, patrie, famille, sa vie
Son no man's land

On emportait dans ses effets
Un peu de terre et des prières
Et des offrandes

Les miettes d'un passé prochain
Avec en vue la grande statue
De la légende

Ellis Island
Ellis Island

Là-bas les noms changeaient de son
Sur les papiers d'identité
Sans qu'on le d'mande

On s'y mariait à moindres frais
Entre inconnus pour son salut
À la commande

Autant d'épreuves pour faire peau neuve
L'accord écrit et le ferry
Que tous attendent

Pour achever la traversée
Et se bâtir un avenir
Comme ils l'entendent

Ellis Island
Ellis Island
Ellis Island

Ellis Island, un nouveau monde
Pour que nos âmes vagabondent

On tourne en rond sur les rotondes
De Samarkand à la Gironde

On était fait pour fendre l'onde
Oui, mais voilà, la Terre est ronde

Et l'horizon est un musée
Du New Jersey, Ellis Island

Ellis Island
Ellis Island …



Editions Thoobett
Durée : 03:24
Paroles : Kent
Musique : Kent


Quelque part dans nos crânes
Se planque une boussole
Qui parfois nous rassure,
Mais qui souvent s'affole
Et la plupart du temps
Nous laisse à nos tunnels
Où nous nous repaissons
De désirs consensuels

Nos joies s'accrochent aux murs,
se rangent sur étagères
Elles nous sourient sur fond d'écran à la légère
Elles jouent la mélodie du bonheur en pixels
Elles se contentent d'être brèves et…

Superficielles
Superficielles
Superficielles

Aboyant aux sirènes qui cernent nos audaces
Nous rêvons de voler au-dessus des terrasses
Mais au lieu de nous laisser pousser des ailes
Nous saturons de barbelés le bleu du ciel

Tandis que nous bradons nos secrets sur le Net
Tandis que des nuages envahissent nos têtes
Nous contemplons des visions tridimensionnelles
Comme si rien ne changeait, comme si tout ça était…

Superficiel
Superficiel
Superficiel

Et quand, à bout de nerfs,
Nous cassons des vitrines
Descendons dans les rues immoler des berlines
On pourrait se croire à l'aube d'une ère nouvelle
C'est seulement un hold-up
Pour remplir les poubelles

Je marche dans les vapeurs d'oxyde de carbone
Et la vie poursuit son flux dans les smartphones
Le mien vibre contre mon cœur et me rappelle
Qu'au simple son de ta voix
Mes pensées redeviennent

Superficielles
Superficielles
Superficielles


Editions Thoobett
Durée : 03:44
Paroles : Kent
Musique : Kent


C'était un soir en ville, les garçons parlaient fort
Par-dessus la musique les filles riaient d'un rien
Les mots toujours les mêmes
S'acharnaient à leur sort
Et semblaient des taureaux
Que l'on tuerait demain

La chaleur de la nuit appelait des orgasmes
Des échanges de fluides, un tourbillon de corps
On cravachait les faunes, on traquait les fantasmes
Et le temps paraissait une nuit sans aurores

Oublier, oublier
Oublier l'avenir
Oublier
Oublier que la nuit
Finira par finir

J'avais suivi la foule au fond d'un souterrain
Où j'essayais très fort de me sentir heureux
En invitant à boire quelques démons malsains
Et des sirènes de joie pour entrer dans leur jeu

Dans une chambre à l'hôtel de la solitude
M'attendait sans doute un peu de clairvoyance
Que je trompais déjà au bras d'une hébétude
En agitant mon corps sur la piste de danse

Oublier, oublier
Oublier l'avenir
Oublier
Oublier que la nuit
Finira par finir

Refrain

Durée : 00:21
Musique : Marc Haussmann


Instrumental

Editions Thoobett
Durée : 06:24
Paroles : Kent
Musique : Jacques Bastello


Elle a révélé des poètes
Elle a ouvert des horizons
Elle tue des êtres, elle en émiette
Les voilà clochards ou démons

Beaucoup ont su s'en défaire
Et revenir à l'avenir
Tant d'autres hantent les cimetières
Bagnards du souvenir

Elle connaît ton nom
La passion prison

Elle nous étudie invisible
Adossée à l'angle des cours
Elle est une et indivisible
Avec la folie et l'amour

Faibles d'esprit et forts en thèmes
Elle les élude
Sans se poser de problème
D'un coup de hache aux certitudes

Toi, le grand qui donne des leçons
Et qui préside en bout de table
Cartésien carré du menton
Elle va te mettre minable

Toi, la doublure de la vertu
Épouse de la sagesse
Attends qu'elle s'approche de ton cul
Attends qu'elle te caresse

Elle a ton adresse
La passion détresse

Elle se moque des beaux discours
Elle se rit des a priori
Les résolutions au grand jour
Elle les massacre à pleine nuit

Tapie dans l'ombre du hasard
Elle se réjouit
Il lui suffit d'un regard
Et tout est dit

Alors adieu la résistance
Place aux sentiments débridés
Dans le vertige et l'indécence
De pensées désaxées

Plus on est mal plus on est bien
L'extase est sœur de la morphine
Ça va tant qu'on se tient la main
Mais si le soupçon se dessine

Fuis quand elle t'appelle
La passion mortelle

Si tu l'entends, c'est trop tard
Si tu l'écoutes, c'est fini
Elle modifie ta trajectoire
Elle prend le contrôle de ta vie

La jalousie te broie le cœur
Et tout devient obscur
La raison hurle de douleur
Dans la salle des tortures

Les voix se remplissent de poison
Les paroles volent en éclats
Et ce tortionnaire furibond
Est-ce que c'est moi ?
Ou est-ce que c'est toi ?

La passion joue les pyromanes
En simulant l'inadmissible
Elle va scander dans ton crâne
Qu'il n'y a qu'une issue possible

Celle de la solution finale
Celle où l'amour est ravagé
Une corde, un couteau, une balle
L'un ou les deux vont y passer

Y'a plus de mots, y'a que des cris
Deux animaux dans une arène
S'égorgent pour un paradis
Perdu dans les brumes de la haine

Et dans le silence qui va suivre
Un triste fait divers
Celui qui va survivre
Sera bon pour l'enfer

À quelle heure s'en vont les fantômes ?
À quelle heure la résurrection ?
Que ce visage entre tes paumes
Retrouve un semblant d'expression

Mais rien ne bouge dans le décor
Aucun courant d'air n'élucide
Qui a eu tort et qui est mort
Le mystère de la chambre vide

Elle est dans nos cœurs
La passion killer




Editions Thoobett
Durée : 00:47
Musique : Kent - Marc Haussmann


Instrumental

Editions Thoobett